Jour 14 : Envahi
Un, deux, trois. Trois sujets qui dansent. Trois chemins qui se croisent. Tu penses et tu repenses. Le flux est léger. Facile à gérer. Mais tu sais ce qui t’attend. Tu le sais, tu le ressens. Ils arrivent bientôt. Ils accélèrent le tempo.
Quatre, six, huit. Huit pensées qui valsent. Huit routes siamoises. Elles sont là, devant toi. Tu ne sais que choisir. Ton cœur qui chavire. Les sentiments d’un côté. La logique peu exprimée. Déjà des nouveaux sur la piste. Ils arrivent à la suite.
Dix, quinze, vingt. Vingt souvenirs qui jouent. Vingt allées de cailloux. Les pensées divaguent dans les vagues. Tout commence à se mélanger. Tu ne sais plus où aller. Comment arrêter la musique ? Tu perds la logique. Attention, un groupe en chemin. Suivi par quelques orphelins.
Cinquante, soixante-quinze, cent. Cent moments qui se mélangent. Cent voies à contre sens. Tu ne contrôles plus rien. Tout vient et revient. Un tourbillon dans la tête. Ce n’est plus l’heure de la fête. Tu aimerais stopper cela. Tu aimerais bloquer cela. Toujours plus de pensées. Tu ne sais comment tu vas gérer.
Trois cents, six cents, mille. Mille images qui se forment. Mille dessins qui se déforment. Tu en oublies l’origine. Tu la cherches, tu l’imagines. Tu tombes dans tes propres méandres. Tu n’arrives plus à te détendre. Tu ne vois aucune solution. Dansent les illusions. Tu n’alignes plus les mots. C’était la note de trop. Tu ne sais plus où aller. Tu ne sais plus comment danser.
Danser peut-être une sortie. Tu danses alors sur la mélodie. Tu tentes de la discipliner. Tu essayes de la dompter. Tu ne fais qu’un avec elle. Elle t’englobe et t’ensorcelle. Tu la fais tienne. Elle se déchaîne. Tu la calmes, l’adoucis. Elle calme doucement sa folie. Les pensées sont toujours là. Mais tu les entends cette fois. Pas de cacophonie. Une voie unie.
Un moment de relâchement. Un instant innocent. Te voici submergé. Te voilà encerclé. Mais si tu prends le temps. Alors tout doucement. Les choses se calmeront. Les pensées plus calmes reviendront.