Marcher dans les rues. Marcher dans la ville. Se balader au rythme des saisons. Se balader, avancer à l’unisson. Une odeur dans l’air. Que faire ? Une odeur qui remplit mes poumons. Vite, fuyons. Courons loin de la zone urbaine. Cherchons un endroit plus naturel. Des bâtiments à perte de vue. Pas un seul arbre sur l’avenue. Des nuages gris à hauteur d’homme. Des hommes aux allures monotones. Les odeurs ne semblent perturber personne. Dans ma tête, les bruits résonnent. J’étouffe à mesure que j’avance dans la foule. Je disparais, aussi insignifiant qu’un grain de semoule.

 

    Je manque d’air. Je cherche l’air. Je m’écarte. Je m’échappe. Je fuis à contre-courant. Je me fais mon chemin maintenant. Cette ambiance grise et monotone, cette ambiance pesante et monochrome. Celle de la ville qui nous fait nous éteindre doucement. Celle des grandes villes aux travails prenants. Je cherche un coin coloré. J’oublie le gris pour m’évader. Je garde ma couleur. Je cherche la douceur. Un jardin sur mon chemin. Une pancarte direction le parc. Ici, les enfants jouent et rient. Les couleurs enchantent les vies. Le gris poison remplacé par les couleurs passions. Les artistes s’expriment. Les enfants dessinent. Les gardiens passent leur tour. Les rêveurs oublient le jour. Une bulle au milieu de l’océan. Un abri contre le vent.

 

    Évadons-nous dans ce lieu.

    Entrons dans le jeu.

    Oublions le gris autour.

    Viens danser ce jour.